Spectacle proposé dans le cadre de la résidence territorial de l'ensemble Les Paladins - dirigé par Jérôme Correas.
Lucrezia, noble femme romaine, vient d’être violée par le fils du roi Etrusque, ces envahisseurs occupant Rome.
Elle s’avance sur scène pour raconter son histoire et prendre à témoin les dieux, sa famille, le monde entier. Elle passe de la sidération à la souffrance, du désir de vengeance au besoin d’être pardonnée, à la recherche de son honneur perdu. Mais comment continuer à vivre ?
C’est à Rome que Haendel compose en 1709 sa « Lucrezia ». Inspiré par Scarlatti, dont la cantate « La Lucretia Romana » fut un modèle du genre, Haendel redonne vie à un personnage historique et mythique à travers un véritable opéra miniature. Tout comme celle de Scarlatti, la cantate de Haendel est un tour de force pour l’interprète, qui porte par son chant un discours aussi intime qu’audacieux, aussi troublant que sincère.
Conscients de l’importance et la force du sujet, ces deux compositeurs écrivent une œuvre très personnelle, où alternent des récitatifs dans lesquels les sentiments et les douleurs du personnage sont ressentis physiquement, et des airs expressionnistes, tour à tour virtuoses ou hallucinés. On y voit une Lucrèce chantant jusqu’à la limite de ses forces, et à la fin déjà ailleurs, comme happée par la mort.
A travers cette passionnante exploration musicale des sentiments humains, le mythe de Lucrèce traverse les siècles. Il arrive intact dans sa force et sa violence jusqu’à notre époque où il résonne particulièrement.
Le programme de ce concert a fait l’objet d’un enregistrement avec le label Aparté, sorti le 25 octobre 2024.
Quatre compositeurs baroques – Alessandro Scarlatti, Georg Friedrich Haendel, Benedetto Marcello et Michel Pignolet de Monteclair - redonnent vie à ce personnage historique et mythique
à travers quatre cantates – quatre opéras miniatures qui sont de véritables tours de force pour l’interprète. Conscients de l’importance et la force du sujet, nos quatre compositeurs ont écrit des
monologues d’une grande intensité, où tous les sentiments, toutes les impressions du personnage sont ressenties physiquement. Les airs virtuoses et les récitatifs expressionnistes nous font suivre
l'héroïne pas à pas dans ses états émotionnels extrêmes. On y voit une Lucrèce chantant jusqu’à la limite de ses forces, et parfois déjà ailleurs, happée par la mort.
Georg-Friedrich Haendel et Michel Pignolet de Montéclair, l'un allemand, l'autre français, ont choisi la langue italienne, expressive et théâtrale, pour mettre en musique l'histoire du viol de Lucrezia.
Jamais la cantate italienne, d'ordinaire dévolue aux sujets champêtres ou galants, n’avait été aussi intense et dramatique que dans ces deux œuvres.
Passionnante exploration des sentiments humains, le mythe de Lucrèce traverse les siècles. Les quatre cantates mettent en exergue un personnage étonnant de force et d'héroïsme, mais aussi un
dialogue entre le politique, la guerre et la force du genre féminin. Revisité par la musique, le mythe de Lucrèce arrive intact, dans sa force et sa violence, jusqu’à notre époque et se superpose de
manière troublante aux récits d’aujourd’hui. Ce sont les mêmes récits, comme si rien n’a changé depuis trois cents ans.
Distribution :
Soprano : Amel Brahim Djelloul
2 violons
Violoncelle
Théorbe
Clavecin et direction : Jérôme Correas
Programme du concert :
Georg Friedrich Haendel (1685-1759)
Ariodante, HWV 33
Ouverture & marche
Alessandro Scarlatti (1660-1725)
Lasciato havea l’adultero superbo (« La Lucretia romana ») H.377
Georg Friedrich Haendel (1685-1759)
Sonata in Sol Maggiore, op 5 n.4, HWV 399
Allegro - A tempo ordinario - Passacaille – Gigue – Menuet
Georg-Friedrich Haendel (1685-1759)
La Lucrezia : Oh Numi eterni HWV. 145
Les Paladins sont soutenus par le ministère de la Culture (Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Île-de-France) et le Conseil régional d’Île de France. Les productions scéniques, les concerts, les actions culturelles et les enregistrements des Paladins sont régulièrement aidés par les Conseils départementaux de l’Essonne et du Val de Marne, les villes de Paris et d’Ivry-sur-Seine, le CNM, l’ADAMI et la Spedidam. Les Paladins sont en résidence de création au Théâtre de Corbeil-Essonnes et en résidence territoriale à Ivry-sur-Seine avec le Conservatoire de musique et de danse. Les Paladins sont partenaires du Conservatoire à rayonnement régional (CRR) de Paris et de l’Atelier lyrique de Massy pour la formation et l’insertion professionnelle. Les Paladins sont membres de la FEVIS, de PROFEDIM et de ARVIVA.
Concert gratuit, sur réservation en ligne par ici ou à conservatoire.municipal@ivry94.fr ou au 01.49.60.26.95.